Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Histoire d'une vie....

18 décembre 2007

Chapitre 12

Elle etait donc vivante. Qu'allait il faire? Prendre de ses nouvelles pour commencer? Avouer directement qu'apres toutes ces annees de silence et d'absence rien n'avait changé? Toutes ces idees se melangeaient et tourbillonnaient comme lorsque vous regardez une image spirale pendant 30 secondes et que vous detournez les yeux d'un coup pour mieux apprecier l'effet que cela peut produire. Vertige. Voilà le mot qu'il cherchait.

Yasmine rimait avec vertiges. Ceux que l'on peut voir dans la fumée d'opium, ceux que l'on ressent dans les rêves lorsque nous volons, les vertiges que peuvent nous donner les nuits d'amour intenses et longues...

Il s'etait assoupi, allongé sur le divan, les yeux mi-clos, le bras droit balançant une cigarette à l'odeur subtile a la main. Les tourbillons de fumée s'envolaient et attenuaient ainsi la lumiere ambiante du salon. Just Relax

Publicité
Publicité
13 novembre 2007

Chapitre 11

La nuit passa si vite. Il savait qu'elle ne l'aimait plus alors que lui l'aimait plus que tout et par dessus tout. Il souffrait. Ses amis lui conseillaient de reprendre contact avec elle et de tout lui dire, mais il n'osait prendre cette initiative qui etait à double tranchant.

Les jours se succédèrent sans que l'affaire ne soit élucidée. L'inspecteur le laissait tranquille et il n'en attendait pas moins. L'affaire fut classee lorsque l'on découvrit que le corps appartenait à une autre personne. Il ouvrit alors les yeux et se réveilla.

"La vie s'envole et quand on s'affole, hélàs il est trop tard d' agiter son mouchoir".

14 janvier 2007

Chapitre 10

Il fouilla alors dans la poche de son pantalon, celle dans laquelle il avait rapidement rangé le morceau de papier qu'il avait retrouvé en sa possession et sur lequel la même phrase était inscrite. Il ne le trouva pas. L'avait-il perdu, ce morceau de papier avait-il seulement existé, serait-ce après tout une bonne chose que de le présenter à cet inspecteur? La panique en lui grandit, ce que ne manquait pas de remarquer l'inspecteur. "Un problème Monsieur G? Vous cherchez quelque chose?" Il s'arrêta de fouiller. L'inspecteur lui posa énormément de questions au sujet de la jeune femme et de la relation qu'il avait sans doute eue avec elle. Il passa l'après-midi cloîtré dans ce bureau, dans cette odeur de tabac froid, parmi la paperasse qui jonchait le bureau de l'inspecteur, entre les gobelets de la machine à café et autres portraits de sa famille.

Au moment de le quitter, l'inspecteur lui signifia qu'il aurait sans doute besoin de lui dans les jours suivants et que par conséquent, il se devait de rester à sa disposition. Il rentra chez lui, la tête remplie de questions, d'interrogations, de visions de Yasmine, de peur, d'angoisse. Il se dépêcha d'arriver à bon port, son appartement, où il pourrait se reposer après cette après-midi éreintante, si tant est que l'on peut se reposer après une telle nouvelle. Une douche chaude le réconforta quelque peu. Il y passa une bonne demi-heure, laissant ruisseler l'eau le long de son corps afin de profiter pleinement de cette chaleur bienvenue.

Il ne dîna pas. L'appétit l'avait abandonné. Cela ne pourrait pas lui faire de mal après tout. Il alluma son ordinateur, mis le casque sur ses oreilles, entreprit d'écouter des chants grégoriens, mais se ravisa et finalement lança l'album Medulla de Björk. Il s'allongea alors sur son lit, ferma les yeux, se laissa bercer par les voix mystérieuses, entraînantes et envoûtantes de cet album, et se sentit alors glisser lentement vers le monde des rêves. "Je ne suis plus celle que tu as connue..." Yasmine était là, à ses côtés, le tenant par la main et le regardant dormir, souriante et rayonnante comme jamais. Ils étaient heureux...

14 janvier 2007

Chapitre 9

"Monsieur G., merci d'avoir répondu aussi rapidement à ma requête". L'inspecteur se tenait devant lui, une cigarette éteinte à la bouche, col de chemise ouvert, manches retroussées, un mouchoir à la main pour éponger la sueur qui coulait de son front. "Je vais être direct. Connaissez-vous une jeune femme, Yasmine ?" Cette question le fit chanceler. Une sensation de peur, d'effroi et d'angoisse le prenait au ventre. Il ne savait quoi répondre. Si cet inspecteur l'avait convoqué lui, sans doute avait-il des informations, et donc il eût mieux valut dire la vérité. "Oui, effectivement, j'ai connu une jeune femme de ce nom." Un silence interminable accompagna alors le regard que lui lançait l'inspecteur par dessus ses demi-lunes.

"Mon cher, j'ai le regret de vous informer que le corps de cette jeune femme a été retrouvé voilà trois jours. Totalement dénudée (il lui présenta alors des photos de la scène), aucune trace de lutte, dans une mare de sang, non loin de son domicile, comme si tout, pardonnez-moi l'expression, comme si tout s'était passé en douceur. Le seul indice que nous ayons, est une lettre que nous avons retrouvée dans sa main, mentionnant votre nom."

Il ne pouvait regarder plus longtemps ces photos insoutenables. Vision horrible de celle qu'il aimait, inerte, aussi blanche qu'un manteau neigeux, mais souriant tout de même. Le visage de la victime semblait détendu. L'inspecteur brandit alors la fameuse lettre au travers d'un sac scellé, laquelle servirait sans doute de pièce à conviction un jour ou l'autre. Seules des empreintes rouges sang apparaissaient au travers du plastique mais il essaya tout de même de déchiffrer quelque passage. Il n'en crût pas ses yeux lorsqu'il lu "Je ne suis plus celle que tu as connue..."

3 janvier 2007

Chapitre 8

Un déjeuner rapide, quand on est seul on n’a jamais trop envie de cuisiner, encore moins dans ces moments là, un expresso, un cigare, et il était temps de prendre la route pour se rendre à l’hôtel de police, de l’autre côté de la ville. Le trajet lui parut une nouvelle fois interminable. Il était pressé de savoir si cet inspecteur pouvait lui fournir quelques informations au sujet de Yasmine, ou peut être que finalement ne l’ était-il pas.  Et puis, il ne savait même pas pourquoi il avait été contacté après tout.

Tous ces feux, ces stops, ces voitures….Incalculable nombre. Arrêté à un de ces fameux feux tricolores, il regardait les gens marcher, pressés la plupart du temps, courant pour traverser. Il jeta un œil à la voiture arrêtée devant lui, fixa le regard que lui lançait le chauffeur via le rétroviseur. Il n’en croyait pas ses propres yeux. Il reconnaissait cette partie de visage, celui d’une femme. Il l’aurait reconnu entre mille autres dans pareille situation. La personne semblait lui sourire, il le voyait au travers des yeux qui s’étiraient. Yasmine!!!! Ce ne pouvait être qu’elle. Il se précipita pour ôter la ceinture de sécurité, tira le frein à main, se mit au point mort, prêt à bondir hors du véhicule….quand la voiture qui le précédait se mit à démarrer en trombe pour s’enfiler dans les rues avoisinantes…..

Il était debout, portière ouverte, la pluie commençait à tomber, il ne bougeait plus. Pourquoi cette fuite ? Etait-ce bien elle ? Si c’était le cas, effectivement elle n’était plus celle qu’il avait connue, sinon elle serait au moins sortie de sa voiture aussi. Il se prit la tête, passa ses mains dans les cheveux, il ne croyait pas ce qu’il venait de vivre. Les klaxons des conducteurs impatients  derrière lui le ramenaient à la réalité, mais il n’en avait que faire….Il remonta lentement, se remit en place, reprit sa route, tout en sentant les cognements de son cœur….Quatorze heures trente cinq. Il était presque arrivé au rendez-vous.

Publicité
Publicité
3 janvier 2007

Chapitre 7

Mr Sandman, voilà ce qu'il le réveilla finalement. Il était plein d'allant et prêt à contacter cet inspecteur qui lui avait laissé ce fameux et unique message hier soir. Mais il voulait aussi savoir qui avait bien pu essayer de le contacter dans la nuit. Par quoi commencer? Il se souvint qu'il était en congès ce jour-là, et regretta alors de ne s'en être souvenu qu'à ce moment là. Mais après tout il valait mieux se réveiller tôt pour ne pas avoir à "rêver" encore et encore à tout ceci.

Petit déjeuner avalé en dix minutes, autant de temps pour la douche et le rasage, cinq minutes pour s'habiller. Tout défilait trop vite déjà à son goût pour ce début de journée. Vint le moment de prendre contact avec l'inspecteur Goutrino. Ses deux téléphones posés sur la table, il les fixait, tout hésitant qu'il était à composer ce numéro. Pourquoi le contacter lui en premier sans avoir le coeur net de tous ces rêves? Et pourquoi cet inspecteur l'a-t'il appelé lui et surtout ce jour là?

Inspecteur Goutrino, brigade criminelle, bonjour. Il se présenta, et dès l’annonce de son nom, l’inspecteur lui dit qu’il attendait impatiemment son appel. Ils se fixèrent un rendez-vous l’après-midi même. Il passa alors la matinée à ruminer, à penser, à voir les images de Yasmine défiler, ses sourires, ses larmes, comme si il voyait défiler toute la vie de la belle. Il chercha à la joindre par téléphone, par mail, par messagerie en direct, mais personne. Aucun signe, aucun soupçon de réponse. Des soupçons par contre qu’avait cet inspecteur apparemment. Quinze heures trente était l’heure fatidique. Il se préparait lentement avec cet éternel refrain. "Je ne suis plus celle que tu as connue…" Il s’en rendait bien compte.

28 décembre 2006

Chapitre 6

Il éteignit la lampe, ferma les yeux lentement, tira la couette jusque sous son nez et ne voulait plus penser à tout ça. La femme est le vaisseau du démon. Voilà ce qui lui revenait à l'esprit. Il avait lu ça, et semblait approuver. Mais le tout était de savoir de quel démon on parlait. Il espérait simplement ne plus renouveler l'expérience mauvaise de la nuit passée. Peut on contrôler nos rêves ou ne pouvons nous que les subir? Il avait déjà rêvé plus d'une fois d'elle mais tous ces songes avaient été plutôt excellents et il en gardait de magnifiques souvenirs. Il avait peur.

Elle était là devant lui, comme flottant, lui souriant. Elle n'était pas morte. Il ne rêvait pas. Viens, viens près de moi, rejoins moi, s'il te plaît. Elle lui parlait ce qui le réconforta. Il se leva pour la rejoindre, mais ne sentit pas ses jambes toucher le sol, ni ses pieds le faire avancer. Il flottait à son tour. Sublime sensation, exquise impression, sentiment délectable de plénitude. Il se sentait libéré, serein, éternellement heureux. Ils tournoyaient tous les deux dans les airs, riaient, se parlaient dans le creux des oreilles, sentaient la joie de vivre à nouveau les envahir. Alors qu'il s'apprêtait à l'embrasser tendrement dans le cou, il sentit une de ses jambes trembler comme jamais. Impossible de l'arrêter. Que se passait-il? Il se sentait chuter, retomber, ses mains quittèrent celles de Yasmine, il ne pouvait rien y faire.

Il ne rêvait plus. C'était bel et bien son portable à côté duquel il s'était endormi qui vibrait. La sueur sur son visage refléchissait par instant le peu de lueurs extérieures qui passaient au travers des lamelles des volets. Trop tard. Le temps d'ouvrir les yeux et de réagir, le portable s'était arrêté de gigoter. Un appel? Un message? Indication sur l'écran: 1 appel en absence, voir la Liste. Numéro privé. Deux heures trente deux minutes le matin. Pas de message vocal. Il tourna la tête vers la table de nuit, y posa le téléphone, vit le fameux papier froissé. "Je ne suis plus celle que tu as connue..." Il lui restait quatre heures de sommeil.

27 décembre 2006

Chapitre 5

Une bonne douche chaude, longue et intense. La vapeur d'eau embuait les miroirs et fenêtre de sa salle de bain. La tête appuyée sur le mur, il laissait ruisseler l'eau tout le long de son corps comme pour se purifier de tout ce qu'il lui était arrivé jusque là. Les yeux fermés, il revoyait toute cette période vécue auprès et au loin de Yasmine. Tout ce qu'ils avaient vécus, les moments de pur bonheur, les moments de doute, les moments tendres, les moments de rupture. Tous ces flashs frappaient son esprit comme les éclairs frappent le sol lors d'une nuit d'orage. Des larmes commençaient à vouloir s'échapper de ses yeux. Il les retint. La nuit s'annonçait difficile.

Il passa la soirée à rechercher des informations sur elle à travers internet. Il lui envoya alors un mail, voyant qu'elle n'était pas connectée. Il ne pouvait compter que sur lui-même, car personne n'était au courant que lui et elle avaient repris contact. Et puis c'était tout récent. Il ne connaissait que ses adresses postale et mail, son numéro de téléphone fixe. Rien d'autre de sa vie, si ce n'est qu'elle avait changé. "Je ne suis plus celle que tu as connue...". Vingt heures quarante six. Il n'avançait pas. Il l'appela. Une tonalité, une deuxième, une troisième, une quatrième, interminable attente....Messagerie...Bip...Il ne laissa pas de message....

Il se sentait de plus en plus mal. Se détendre. Cocorosie sur les oreilles, rien de tel pour s'évader du monde réel. Superbe musique à l'ambiance enfantine, remplie de couleurs et de joie. Les yeux rivés sur le numéro de téléphone de cet inspecteur, il sentait bien qu'il allait devoir se résigner et l'appeler...

23 décembre 2006

Chapitre 4

Fin de la journée de travail. Il en avait profité pour glaner quelques informations sur Yasmine, sachant pertinemment qu'elle habitait la même ville que lui. Numéro de téléphone, adresse, tout était réuni. Il décida de ne pas rentrer chez lui directement, histoire de se remettre un peu les idées en place. Il errait dans les rues, sous la pluie et le froid qui caractérisent chaque début de décembre. Il espérait en secret, croiser son visage parmi ceux de tous les inconnus qu'il croisait, tâche d'autant plus difficile qu'il se devait de slalomer entre les parapluies. Il prit la décision de se rendre chez elle.

Debout devant la longue liste de noms rétroéclairés, il chercha du regard celui qui l'intéressait. Ses cheveux courts trempés, le bras tremblant, les lunettes parsemées de gouttes d'eau, le jean imbibé, il appuya d'un doigt hésitant deux fois sur le fameux bouton. Pas de réponse via l'interphone. Il n'avait attendu que dix secondes, trop peu pour laisser le temps à une personne de répondre. Il tenta à nouveau sa chance. Toujours rien. Dans son bain? Sous la douche? Ou peut-être est-elle tout simplement sortie...Malgrè ces suppositions, la peur commençait à s'emparer de lui. Il sortit son téléphone portable. Déverouiller le clavier, chercher son nom dans le répertoire, et une fois sélectionner appuyer sur le bouton vert pour lancer l'appel. Il se ravisa, comme si une force extérieur lui préconisait de ne pas aller plus loin ce soir. La pluie redoublante d'intensité, le froid de plus en plus glacial rendaient la situation plus insupportable encore. Il se décida à rentrer chez lui.

Le long de son parcours, il se souvint de cette conversation qu'il avait eu avec elle le jour précédent son rêve. Remplie de suppositions, de non-dits, celle derniere avait pourtant été très constructive. Il avait appris que désormais le coeur de la belle battait pour quelqu'un d'autre "Je ne suis plus celle que tu as connue..." Voilà où il avait lu cette phrase pour la première fois. Lors de cette conversation par messagerie interposée. Si elle n'était plus celle qu'il avait connue, qui était-elle désormais?

Enfin arrivé chez lui, il jeta un oeil sur son répondeur. Il ne regardait jamais d'habitude. Jamais de message donc jamais de regard à poser. Mais là c'était différent. Un pressentiment. Le chiffre 1 clignotait et il s'empressa d'écouter. "Oui, allô, je suis bien chez Monsieur G. Inspecteur Goutrino à l'appareil. Puisque vous êtes absent, merci de me recontacter au plus vite au numéro suivant.....". Il stoppa l'écoute, rembobina et écouta à nouveau. Il sortit une feuille de sa poche pour noter le numéro. "Je ne suis plus celle que tu as connue..." Cette phrase le poursuivait.

22 décembre 2006

Chapitre 3

Etait-ce son écriture? Comment le savoir après toutes ces années passées? Le Nom de La Rose...Il courut vers les étagères sur lesquelles étaient entreposés tous ses livres. Voilà ce qui pouvait l'aider. Elle lui avait offert lorsqu'ils étaient ensemble et avait noté sur une des premières page, "Bonne fête mon coeur". Même écriture lui semblait-il, même n, même u, mêmes e. C'était bien elle.

Son coeur s'emballa et il commença à chanceler. S'asseoir au plus vite. Retrouver ses esprits. Vite. Il ne s'en remettrait jamais. Yasmine. Mais pourquoi pas Katy, Mylène, Elizabeth, Céline, Vicky, Christelle..? Toutes ces "ex" comme on les appelle couremment; ces ex pour lesquelles la flamme ne brûlait plus. Il aurait presque préféré que ce soit l'une d'entre elles.

Le cadavre. La lettre est bien là mais le corps, lui, où est-il? Les draps imbibés de sang ont disparu, le parquet ne comporte aucun stigmate. Panier à linge vide, lave linge vide. Aucun indice ne laissant supposer un drame d'une telle ampleur dans son appartement.

"Je ne suis plus celle que tu as connue..." Encore, encore et encore. Eternel refrain serinant dans sa tête, comme un écho éternel. Toute la journée. Il n'entendait rien d'autre, et il ne voulait rien entendre d'autre...L'amour fait perdre les pédales. C'était son cas depuis cinq ans. Suivre une thérapie? Mais pourquoi faire? N'était-il pas heureux avec cet amour intérieur? Cette macabre découverte lui servira de thérapie sans doute. Faire le deuil certainement. Mais ce ne sera possible qu'une fois toutes les réponses à ses questions trouvées.

"Je l'aime".

Publicité
Publicité
1 2 > >>
Publicité